« Chaque élève est unique dans ses interactions, ses besoins, sa personnalité… »
Merci Fabien c’est sympa !! ça répond vraiment aux problèmes cette phrase d’introduction !…
Alors oui ! Il faut enfoncer des portes ouvertes et préciser que certains élèves ont encore plus besoin d’attention que ce qu’il est déjà nécessaire pour chacun dans une classe. Un élève atypique c’est en fait un élève qui ne peut pas suivre les apprentissages comme la majorité des autres élèves de la classe. Il a des besoins différents.
« Tiens c’est bizarre ça ?! Une sphère ça ne rentre pas forcément dans un cube ? »
Ben ça pourrait… si la sphère est malléable et le cube aussi… mais on parle d’êtres humains, et qui plus est, d’êtres humains dans un contexte institutionnel normé qu’on appelle l’école (aïe…des gros mots !).
Parlons peu, parlons concrètement: Atypique c’est quoi ?
Ils s’appellent Enzo, Thalie, Hugo, Safia, Lauryne, Malik, Sarah, Tom… Ils ont comme point commun leurs souffrances à l’école, au collège, au lycée.
Ils sont HYPER(quelque chose) ou bien DYS(bidule) ou bien les deux… Hyper sensibles, hyper actifs, hyper esthésiques. Dyslexiques, dysphasiques, dyscalculiques, dyspraxiques…
En fait ils ont un handicap moteur ou mental, plus ou moins visible et plus ou moins prononcés. Ils sont intellectuellement précoces, zèbres, haut potentiels, surdoués… Ils sont rêveurs, artistes, marginaux, créatifs…
Mais ils peuvent aussi être ces élèves qui traversent une crise de vie familiale et qui ne sont pas disponibles pour les apprentissages.
Ils sont parfois un peu tout ça en même temps, et parfois rien de tout ça, mais juste différents…
Alors comment accorder les besoins de ces élèves aux contraintes des professeurs et de leurs conditions de travail ? Comment les parents peuvent-ils aider au mieux leurs enfants quand les professionnels du secteur médical et para-médical, eux-mêmes, ne sont pas tous formés et informés de la même manière ? Comment doivent réagir ces parents qui sont parfois confrontés à des avis contradictoires d’un professionnel à l’autre ?
Comment l’institution peut-elle résoudre cette problématique ? Elle qui s’impose par décrets et textes officiels de plus en plus de missions, tout en diminuant la présence des professionnels dont les compétences permettent une meilleure prise en charge par le soutien des efforts des professeurs ? Les infirmiers.ères, assistant.e.s sociales, psychologues, médecins, RASED (enseignants spécialisés) se font de plus en plus rares, laissant les professeurs de plus en plus responsables de la prise en charge des difficultés qui se présentent.
Formation continue me direz-vous ? Bien sûr ! Mais par qui, à quel rythme, et surtout, est-ce exigé dans les faits (c’est obligatoire statutairement) ? Certains professeurs, par méconnaissance, lancent aux parents des diagnostiques « sauvages » (aïe !), et même parfois, orientent vers des consultations inappropriées (bof !) ou bien au contraire n’orientent pas, alors que la consultation serait nécessaire (oups !).
La culpabilité revient toujours aux parents qui s’accusent de ne pas avoir fait ce qu’il faut quand les difficultés deviennent insurmontables.
En attendant, l’élève, lui, tente de s’adapter. Ou bien il s’enferme dans des souffrances qui viennent altérer la construction positive de l’image de soi.
Je reçois en consultation une part importante d’enfants en souffrance à l’école ou au collège ou au lycée (je ne parle même pas des grands enfants en difficulté au travail…).
Leurs parents sont souvent épuisés de devoir compenser à la maison ce qui n’a pas été bien assimilé en classe, au niveau des apprentissages mais surtout au plan émotionnel.
J’en viens aux solutions pour sortir de ces impasses qui font perdre beaucoup d’énergie aux parents, aux élèves et aux professeurs.
Un trouble Dys nécessite d’être diagnostiqué le plus tôt possible et suivi par le bon professionnel (et proche du domicile) pour que les professeurs bien formés (et régulièrement) aux solutions pédagogiques adaptées puissent mettre en place le bon fonctionnement pour chaque élève. Il serait alors plus facile pour les parents de consacrer leur énergie à accompagner leur enfant dans les apprentissages plutôt qu’à courir les consultations et l’auto documentation.
Et cet enfant deviendrait alors un élève apaisé face aux apprentissages.
Il n’y a pas d’autre pari possible que la systématisation de la formation, de l’échange, de la collaboration et de la coopération dans l’intérêt des enfants. Surtout que les actions mises en place en classe, au profit des élèves atypiques, se révèlent en fait bénéfiques pour tous les élèves. Témoignages de nombreux.ses enseignant.e.s à l’appui sur les différents sites web d’innovation pédagogique.
Certains établissements font le choix d’une formation continue pour toute l’équipe pédagogique et facilitent la circulation des informations avec les orthophonistes, neuropsychiatres et autres praticien.nes.
Alors pourquoi pas dans l’établissement de votre enfant ?
Liens pour aller plus loin:
Parents
Enseignants
Un article de Fabien Geley.